Ateliers philo : des mots pour apaiser des maux
Libérer la parole de l’enfant par la philosophie. C’est ce que propose l’école élémentaire Sigmund Freud, en organisant 8 séances dans l’année pour initier des élèves de 8 à 10 ans à la philosophie. Objectif : inviter à l’échange dans un cadre d’écoute et de bienveillance.
Depuis 2023, l'école élémentaire Sigmund Freud a mis en place des ateliers philo, lors de la pause méridienne, encadrés par Lola, animatrice appartenant à l’association SEVE (Savoir-Être et Vivre Ensemble) présidée par le célèbre philosophe Frédéric Lenoir.
Lola intervient pour 8 séances dans l’année afin d’initier des élèves de 8 à 10 ans à la philosophie, leur permettre d’interagir et de donner leur avis dans un cadre bienveillant et à l’écoute. Selon elle, la philo sert à « semer des graines dans la tête des enfants et les laisser pousser. »
« C’est éducatif, on devrait le faire dans d’autres écoles, cela apprend la vie, c’est utile pour savoir faire des débats », affirme Joachim, élève.
Des ateliers pour apprendre en s’amusant
Hafida LISE, la responsable éducative périscolaire de l’école Freud explique que la mise en place d’ateliers philosophiques est, en fait, la réponse à des problématiques de violence et de harcèlement qui régnaient à l’école auparavant.
Les ateliers, qui ont débuté il y a deux ans, sont financés par l’association Bien-Vivre d’Aiguelongue, et réunissent chaque semaine un petit groupe d’une douzaine d’élèves.
La séance débute toujours par un cercle de météo intérieure où chacun exprime son état, ses émotions du jour. La philosophie est ensuite abordée sous forme de jeux : jeux de cartes d'interprétations, débats mouvants, jeux du tribunal où chacun peut exprimer son point de vue, argumenter et écouter les autres. Différents sujets ont fait l’objet de débat durant l’année : le bonheur, l’amitié, l'argent, la religion, le racisme, la mort…
Sur la question philosophique du bonheur, les enfants ont des opinions variées. Pour Adil c’est « être proche de sa famille et de ses amis ». Ce qui rend heureux Joachim c’est : « le bonheur des autres, de mon entourage et de la planète. » Pour Lina, c’est « sortir avec ses amis et avoir des moments de solitude », alors que selon Amin « le bonheur, c’est qu’il n’y ait pas de racisme, c’est d’être tous ensemble. »
Une belle parole de tolérance qui souligne les préoccupations actuelles des enfants.
