Ecole Soulages : un prix pour sa métamorphose au service des enfants

Ce prix national, décerné chaque année par l’association Architectes et Maîtres d’Ouvrage (AMO), met en lumière des projets exemplaires qui allient qualité architecturale, innovation et respect des enjeux culturels, environnementaux et sociétaux. Il s’agit de la plus haute distinction décernée par l’association qui récompense des projets d’exception, fruits d’une collaboration exemplaire entre architectes et maîtres d’ouvrage. Cette haute récompense salue ici un projet ambitieux : réhabiliter un bâtiment chargé d’histoire pour en faire un lieu moderne et accueillant pour les enfants.  

La transformation de l’école Soulages s’est distinguée parmi 132 projets déposés aux Prix AMO. La commission technique de juillet avait présélectionné 19 projets - autant d'équipes qui se sont présentées à l'oral le 30 septembre dernier devant le jury. 

Allier héritage historique et modernité

A l’ombre de la cathédrale Saint-Pierre, à la croisée des rues étroites du quartier médiéval de l’écusson, le bâtiment accueille tout d’abord l’ancienne maison des Ursulines (devenue Hôtel de Brissac) puis une école religieuse et enfin l’ancien conservatoire de musique. Après des recherches documentaires menées par une historienne, un travail minutieux est mené sur le bâti : les murs sont sondés, écoutés et datés par des archéologues.  

Les époques et usages successifs révèlent alors un amalgame d’interventions densifiant considérablement le site. L’idée est de retirer plutôt que d’ajouter, de révéler plutôt que masquer. L’école, inaugurée en septembre 2024 après deux ans de travaux, propose un projet d’une grande clarté : les neuf classes traversantes s’ouvrent sur un patio central recréé en lieu et place de la cour historique disparue, deux bibliothèques, un restaurant scolaire et des espaces périscolaires.  

Un projet récompensé pour son travail de collaboration

Le chantier mené dans des conditions particulièrement contraignantes (site enclavé, zone piétonne, études menées en site occupé) a exigé précision, dialogue et coordination constante entre la maîtrise d’ouvrage (la Ville de Montpellier) et la maîtrise d’œuvre (les architectes). Le jury a salué la relation de confiance unissant les deux parties qui a permis cette métamorphose qui conjugue exigence patrimoniale et performance environnementale et renforçant, l’attractivité familiale du centre-ville.  

Avec ce projet Montpellier démontre qu’il est possible de préserver l’histoire tout en construisant l’avenir, au service des jeunes générations.